Biographie

Résultats du sondage "Si Frédéric Lerner était..."

“Des mélodies délibérément populaires, un auteur de la nouvelle génération française.”

Il n’y a que sur cette étrange planète “showbiztique” qu’il est devenu presque un handicap de posséder un physique de jeune premier, une voix séduisante, un savoir-faire évident de compositeur, d’auteur, et de s’enorgueillir d’un entourage professionnel bardé de trophées et de reconnaissances. Pourtant Frédéric Lerner, 27 ans, fête son entrée dans les couloirs lumineux et aveuglants de la musique et du disque avec une réelle modestie, doublée d’une timidité touchante :

«Je n’ai jamais eu une nature à défoncer les portes, à aller chercher les gens coûte que coûte pour les convaincre. je suis déterminé, mais je ne le laisse pas paraître…”

D’autant que ce prince des mélodies délibérément populaires sait aussi, par contraste, prouver qu’il est animé d’une foi irrépressible. Comme s’il savait depuis déjà une demie décennie qu’il possède un destin depuis sa rencontre presque fortuite avec une chanson :

“… Deux ans au cours Florent durant lesquels je fais de nombreuses rencontres et notamment la rencontre d’une chanson “Cybelia” qu’on me fait écouter un jour. Ebloui par la force de ce titre, je l’enregistre immédiatement avec cette conviction qu’elle fera un jour la différence.”

Le chemin sera pourtant long, semé de quelques indifférences remarquables et d’une série de portes fermées :

“En fait, cette chanson, je l’ai portée pendant quatre ans de piano-bar en piano-bar, de maquettes en versions successives…Je me suis fait jeter à chaque fois, mais ma conviction est toujours restée intacte…”

C’est aujourd’hui, donc, que Frédéric Lerner a rendez-vous avec lui-même et cette culture pop française qui fit le bonheur de tous les accrocs des escalades au pays du top 50. Il n’oublie pas qu’il a grandi au son de la variété française et internationale la plus diffusée :

“J’ai toujours eu un goût pour la musique populaire. On ne peut pas dire que je sois un grand puriste qui va chercher au fond des bacs des disquaires la référence introuvable. En revanche, je suis très attaché à l’univers complet de certains artistes.”

En préambule à son premier album qui déclenchera, c’est sûr, plus d’une polémique, voici donc le premier extrait “si tu m’entends”, signé J. Kapler (Céline Dion, Tina Arena, Isabelle Boulay, Yannick Noah). Frédéric Lerner assume avec sérénité sa filiation avec l’univers d’un certain Jean-Jacques Goldman… Même s’il possède une voix avec des intonations parfois proches, il n’a jamais visé le mimétisme.

“C’est vrai que Jean-Jacques Goldman a beaucoup compté pour moi et qu’il a participé à l’enrichissement de ma culture musicale. C’est une très grande influence que j’assume, parce que je sais qu’elle est digne… Mais il y en a d’autres : Michel Berger, les Beatles, Phil Collins et Simon and Garfunkel… J’ai d’ailleurs entendu d’autres comparaisons, qui semblent indiquer que l’on se réfère plus à un genre musical précis qu’à un artiste en particulier. C’est aussi un gimmick que de tout référencer : Lara Fabian / Céline Dion, Polnareff / Obispo, etc.”

Frédéric Lerner montre aussi une conscience suffisamment aiguisée pour ne pas éluder les rumeurs de centre-ville. Produit par l’homme qui pousse notre king français, Johnny Hallyday, dans des aventures à chaque fois démesurées, l’artiste débutant regarde avec une émotion non dissimulées la ferveur qui est celle de Jean-Claude Camus :

“Je regarde son investissement différemment, je suis sincèrement touché, car avec moi il prend un nouveau tournant dans sa carrière, celui de développer un jeune artiste avec tous les risques que cela comporte. J’ai aussi envie de dire que, depuis la nuit des temps, tous les artistes ont eu un mentor, et celui-ci a quelque chose d’un seigneur…”

Fort de cette réalité, Frédéric Lerner avance donc avec un premier album qu’il a co-réalisé avec la fine équipe d’Izao qui donna à la chanteuse Laâm son environnement sonore :

“J’aimais bien cette idée de travailler avec des musiciens qui avaient fait leurs preuves dans un autre univers que le mien. Je suis tombé sur une équipe fantastique. Ils réagissent avec beaucoup de simplicité et de sincérité. J’ai eu la chance de pouvoir exprimer mes idées à travers eux sans être vampirisé. Ils m’ont accueilli avec respect, chose rare quand on débute.”

L’enregistrement aura duré un an et demi, avec la volonté ferme de ne pas se laisser étourdir par la pression et les jugements hâtifs. Quelques participations extérieures - comme Philippe Labro et Fred Blondin pour le titre “Grâce à vous” et J. Kapler avec “Si tu m’entends” - viendront étayer un propos que l’artiste voulait à tout prix homogène.

“Pour moi il s’agit d’une vraie marque de confiance, je me suis beaucoup retrouvé émotionnellement et musicalement dans le parcours de J. Kapler. Il traduit ses sentiments à travers la musique avec un savoir-faire magique. C’est un peu ce à quoi j’aspire…”

Frédéric Lerner parle de son métier, de son parcours, de ses envies, de ses angoisses, avec cette craintes à peine dissimulée de trop en faire. Pourtant il sait déjà confusément que les chansons sont plus fortes que ceux qui les portent, ce qui confine à une extrême humilité.

Entré dans l’arène à présent, Frédéric Lerner ne rame plus à la périphérie de la galaxie musicale. Aguerri par l’école de la vie et ses expériences plurielles, il se sent une soudaine maturité pour ce voyage au pays des rêves. “Dans une société où les rapports humains se raréfient, chanter l’amour vaut toutes les prises de risques.”

Il sait au-delà de tout que seule la sincérité paye. Et souhaite déjà payer comptant, sur scène, à l’épreuve de la sueur, devant un public qu’il faudra séduire et dont il sait parfaitement qu’il décrypte, avec l’inconscient du coeur,la vérité d’un talent.

Source : www.sonymusic.fr