Ca cartonne
Frédéric Lerner, entre modestie et savoir-faire
Il a un physique de jeune premier, une voix proche de celle de Jean-Jacques Goldman et s'enorgueillit d'un entourage professionnel de haute-volée. Mais s'il connaît le succès à 28 ans, notamment grâce à son titre “Si tu m’entends”, Frédéric Lerner garde la tête sur les épaules.

Frédéric Lerner, 28 ans, est auteur, compositeur, interprète. Né à Paris, élevé aux Beatles grâce à un père fan absolu, son oreille musicale a été aiguisée par son oncle, musicien dans le groupe "Les Chaussettes noires". Ce n'est pas tout jeune, ça date des années soixante… Frédéric Lerner se met concrètement à la musique à l'âge de 17 ans. Malgré une volonté de fer, il ne rencontre pas le succès du jour au lendemain. Cinq années de galère. Aucune maison de disques ne veut de son travail. Mais le chanteur ne se décourage pas, continue à composer, multiplie les petits boulots pour arrondir les fins de mois, un stage au cours Florent, un bac+2 en poche.

Puis viens le jour J où la cassette de chansons signées Frédéric Lerner se retrouve sur le bureau d'un producteur. Coup de coeur et la porte s'ouvre. Et qui ouvre la porte ? Et bien, c'est Jean-Claude Camus, le fameux producteur de Johnny Hallyday. A partir de là, tout s'accélère : Frédéric Lerner signe son premier contrat chez Sony à 26 ans et premier album à 28. Intitulé "On partira", il est sorti mardi dernier.

Comme dans un rêve, grâce à Jean-Claude Camus, Frédéric Lerner rencontre Jim Kapler, frère de Jean-Jacques Goldman et faiseur de tubes pour Tina Arena, pour Garou, pour Isabelle Boulay. Jim Kapler lui écrit "Si tu m'entends". Pas manqué : tube ! Carton plein avec cet extrait qui lance l'album de Frédéric Lerner. Autre rêve réalisé pour ce premier disque : la présence aux arrangements d'un certain Ivan Cassar, l'arrangeur attitré de Johnny, Aznavour et Nougaro. Il a habillé la musique de Frédéric Lerner avec un orchestre philarmonique.

Mais il est étonnement lucide Frédéric Lerner. Son disque a un côté très variété française. Les paroles tournent un peu en rond, il l'avoue lui-même, on vient de l'entendre. Sa musique cache comme une nostalgie, celle des chansons des années 80, peut-être l'époque du Top 50. Il y a du Michel Berger dans les airs, et du Goldman non seulement dans les accords mais dans la voix aussi.
Frédéric Lerner qui n'a plus qu'un rêve aujourd'hui : continuer l'aventure, établir un lien avec son public. L'été et les festivals arrivant, on va justement pouvoir le découvrir sur scène : première date, au Printemps de Bourges, mardi prochain.

Source : www.rtl.fr